Étude de nuage est exposé actuellement à Arles pour le festival Octobre Numérique à Arles!

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OS(ON)S

Arles – Salle Henri Comte

L’eau, sujet universel et infini, est une source d’inspiration pour de nombreux artistes, des plus classiques aux plus expérimentaux. L’exposition présentée propose une série d’œuvres explorant les questions de fluide, de liquide et de plasticité. Au-delà de ses charges symboliques, l’eau sera parfois investie dans ces œuvres comme activateur du récit, d’autres fois interpellée pour ses enjeux plastiques, voire comme élément à part entière du dispositif.
Le numérique explorera ses turbulences comme ses évaporations, ses flux et ses stagnations et tendra à renforcer l’émotion et générer des perceptions nouvelles de ces lieux patrimoniaux, véritables écrins arlésiens.

Etude de nuage7 drops per inch

Une image de nuage réalisée à partir du tableau « Paysage sous un ciel mouvementé », que Vincent van Gogh a peint à Arles en avril 1889. L’image est formée de gouttes qui sont composées d’eau de rosée récoltée dans un champ comme celui du tableau, au cours de l’été 2020. L’eau est viscosifiée pour ne pas s’évaporer. 

Photos

Récolte d’eau de rosée au tout petit matin a proximité de la ville d’Arles, selon une des méthodes préconisées par les alchimistes. Lorsque les conditions atmosphériques ont été réunies pour permettre le dépôt de rosée pendant la nuit, l’artiste Dominique Peysson a fait glisser un drap de coton sur l’herbe et les feuilles pour l’imprégner de cette eau en provenance directe des nuages. 
Les alchimistes ont toujours privilégié la rosée, plutôt que l’eau de source. Pour eux, cette eau présente des propriétés particulières : ainsi que l’eau d’orage, elle contiendrait des «Nitres» naturels, qui résultent des décharges de la foudre. Ces composés récupérés dans le Sel de Rosée ont un comportement qui ne se retrouve pas dans les produits chimiques habituels. Ils sont censés être plus solubles et moins permanents. Les alchimistes les fortifient en les exposant à la lumière de plusieurs lunes montantes successives, tout en les protégeant de la lumière solaire.Après avoir récolté la rosée avec l’aide d’un drap, il leur faut la filtrer plusieurs fois dans l’obscurité. Elle est ensuite conservée à l’abri dans des urnes de terre cuite, et stockée à l’abri de la lumière dans des caves. Cette eau de rosée permet de recueillir le sel philosophique, après plusieurs étapes successives d’évaporation et dissolution. Il s’agit d’un sel de couleur blanc argenté, avec de petits cristaux réfringents, qui sait dissoudre le verre.

Capteur de rosée
Le drap et les récipients ayant été utilisés par Dominique Peysson pour récolter l’eau de rosée dans les champs aux aurores. 

Crédit photo : Thibaud Gilles

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